Inestimable

Une colombe est posée sur le béret, sur la partie arrière du béret, la plus haute en altitude. Nous dirons un mètre quatre-vingt-cinq. Le monsieur est un accordéoniste. Il sait peut-être jouer d’autres instruments. On ne sait pas si c’est lui qui a posé la bouteille vide derrière lui juste au coin de la fenêtre. Il a chaussé des lunettes noires. Il porte un manteau. Par-dessus, sur ses épaules, il a déployé une pièce de tissu aux motifs floraux, maintenue par les bretelles de son « piano du pauvre ». Il ne semble pas que ce soit une protection imperméable. Il a la tête légèrement penchée vers l’avant. Est-ce l’effet conjugué du poids de l’instrument, de sa concentration, et de sa volonté d’apporter un certain confort à sa complice perchée -voir plus haut- ? Côté main droite de l’instrument, on aperçoit la plaque du fabricant « De Bruyne ». Trois autres complices, de paisibles colombes, sont posées sur un perchoir sur la gauche de l’instrument. Elles