Getting back to Chi K Go


 Un chicago est constitué de quatre homosyntaxismes 
qui forment devinette et dont la solution 
(tantôt explicitée, tantôt occultée) est une homophonie.

Nippe ça va
Fringue pas mal
Redingote suffit
Froc c’est bon 
 Fracassez !

Cor jeune
Callosité vigoureuse
Oignon vaillant
Durillon vif
 Cal vert  

Lunette ressource
Objectif rente
Zoom subvention
Film pot de vin
 Caméra manne

Le caïd comprend flâner
Le champion maîtrise glander
Le crack possède musarder
Le maître domine traîner 
 L’as sait zoner  


Proche au zénith
Ami au firmament
Copain dans l’azur
Compère dans le bleu 
 Pote en ciel   


Terrain sein châtaigne
Parcelle lolo coup
Aire mamelle pain 
Pré tétine torgnole
 Champ pis gnon  

Dégueulasse air finance
Cochon carnation arrose
Crasseux chair casque
Douteuse mine raque
 Sale teint banque  

Ambiance sacrifice
Atmosphère messe
Climat cérémonie
Temps protocole
 Météo rite 

Taxi François
Train Vincent
Bus Pierre
Tram Jacques
 Métro Paul   

Radin joli
Pingre agréable
Ladre charmant
Chiche gracieux
 Rat beau   

Adipeux ignare
Bouffi bête
Gluant niais
Visqueux zéro
 Gras nul  

Brouet note
Bouillon timbre
Potage bruit
Velouté vibration
 Soupe son

Lugubre modèle
Obscur brave
Noir titan
Ténébreux surhomme
 Sombre héros  

Passage touche
Passerelle bonite
Viaduc manière
Aqueduc couleur
 Pont ton

Echafaude image
Elève bande
Grimpe film
Hisse clip
 Monte vidéo

Abondance au patelin
Faste du coin
Opulence en banlieue
Richesse du quartier
 Luxe en bourg

Jour mesure
Semaine poids
Mois once
Trimestre grain
 An carat

Prince absent  
Empereur hagard
Queen hébétée  
Elvis défoncé
 King stone

Elimination lustrée
Choix courtois
Sélection déférente
Séparation amiable
 Tri poli

Amas dindon
Siège faisan
Chaise poulet
Tabouret chapon
 Banc coq

Fromagerie honneur
Manche titre
Jolie classe
Graham degré
 Belgrade

Accroc d’artimon
Incident de vergue
Arrêt de cacatois
Coupure de misaine
 Panne à mât

Imprévu



Parfois 
quelque chose mais quoi 
surgit et tape l'oeil
s'invite dans le champ visuel 
L'impression 
pour peu qu'on la cueille
à ce moment
peut conduire à ce qui surprend
et le quelque chose mais quoi,
non perpétré, accidentel
qui est là 
frise l'abstraction
  

From "The Roses"



Si on reprend les 5 premiers albums de la très grande Joni Mitchell :

1968 : Song to a Seagull
1969 : Clouds
1970 : Ladies of the Canyon
1971 : Blue
1972 : For the Roses

on ne peut qu'être impressionné par le nombre de pépites incroyables qu'ils renferment. 
Je vous les conseille tous sans barguigner. 
Et s'ils étaient seuls ! 
Non, si la discographie a connu un creux dans les années 80, en revanche je tiens celui de 1994 Turbulent Indigo pour un de ces meilleurs disques. 
Passerelles, croisements,  Joni Mitchell -génération oblige- a côtoyé Crosby, Stills, Nash, Young mais aussi plus tard quelques pointures du jazz comme Jaco Pastorius et l'un de mes héros Wayne Shorter.

Dans les années 2000, beaucoup de compilations certes, des coffrets, dont Travelogue (symphonique) des hommages - avec toujours le risque d'une momification rampante que je redoute toujours comme la peste pour les artistes que j'aime.
Pas là, pas elle. Travelogue double album avec orchestre et musiciens de jazz, ça marche. 
Parce que les morceaux sont exceptionnels.
Elle a donc réussi partiellement à échapper à un côté académique et confit, j'en veux pour preuve notamment cette version revisitée (en 2000) d'un de ses "standards" Both Sides Now d'une intensité, d'une émotion impressionnantes et ravageuses. 
Un sommet.




  

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    Mise à jour  après une pause de trois mois, un nouveau blog  TEXTURES a démarré le 18 mai 2022. Ici.