Chronique des boutons (On /off)
Et la pluie
continue d’automne
De coudre
patiemment le jour atone
Avec la
nuit, mélange monotone
Et la lumière
sombre du jour empoisonne
Le
temps et son fil qu’elle mâchonne
ON
Se garder
de l’exil intérieur, peuplé de fausses fenêtres, ça poinçonne
Et tant
de lucarnes qui bâillonnent,
Ne pas
se laisser griffer par les branchages branchés des radios qui badigeonnent
Le
monde de leur actualité, ou les chaînes télés qui pilonnent
Leur unilatérale
vulgate, ah ça postillonne
Même l’air
ils le conditionnent
Ils n’en
manquent pas, et ils chansonnent
Oh, pas
la peine que tu t’époumones
Faut-il
qu’on s’étonne
On sait
qui subventionne ?
Info nulle
part spectacle partout, ça moutonne
Ça déforme,
ça détourne, ça déraisonne
Tout ce
fracas qu’on cautionne
Haïssons
le voile, Macron macronne
Même Souchon qui souchonne
Les écrans
à cran qui cloisonnent
Lubrizol
non-dits d’incendie ça bidonne
On procède
aux procès faut qu’ça bouillonne
Balkany
bouffonne
Mélenchon
mélenchonne
Chirac quel
grand homme, quelle mémoire, on ovationne ?
Ce
fromage qu’on mitonne
Dupont de
Ligones ne pas rire quand la fausse info est « bonne »…
Tu sais plus quoi penser, t'as la tête qui congestionne
Tu sais plus où
mettre les pieds, tu tâtonnes
des tatanes,
tu t’étonnes ?
c'est ton
cerveau qu’on ponctionne
à tue-tête le plancher plafonne
Ça existe
pour les cerveaux les hygiaphones ?
Ne pas
attendre, fermer ce robinet qui confusionne
Qui sert
la soupe frelatée qui biberonne
C’est
le minimum monotone
Rien ou
si peu à retenir ou à entendre, vire ton sonotone
Pas la
peine que tu te cramponnes
Ça
bastonne ça émulsionne ça braconne
Rien à retenir,
ou tout comme, à toute allure et tout le temps, oui ça déconne
C’est
du vent et les valets plastronnent
C’est le
sens qu’ils saucissonnent
Ta planche
à penser qu’ils savonnent
Tu écumes,
t’es pris pour un légume, on te Poti marronne
Et ça te
sectionne, pas possible que ça ne questionne personne ?
Se
prendre à rêver, pas à fond, non mais aphone
de ces marionnettes, de ces putains de clones
de ces marionnettes, de ces putains de clones
Qui en yaourt
ânonnent
Ils méritent
un bon petit cyclone
Ça calcule
ça formate ça joue pipé et même ça sermonne
Ce sont
les pyromanes qui te soupçonnent
Tu déranges
si tu questionnes
Soit zen
quoi, soit positif, même quand on te siphonne
Les neurones
les axones à coups de klaxon
Tu déranges
si tu questionnes
C’est
de la compote de complot que tu façonnes
Tu malintentionnes
OFF
S’échapper
ne pas finir assommé par l’épistrophe
Même en
voix off
Éviter contourner
la catastrophe
Ne pas
se perdre en apostrophe
Pas de
spin off
Kalachnikov ?
Rester philosophe
Rester sauf
Bouton : OFF
Quelque part dans l’ouest ! 28 octobre/ 10 novembre
2019
Et bien ça tonne ici, comme un petit coup de tonnerre dans un ciel de neige. Je suis allée cliquer sur le lien de notre ami Chomsky. J'avais déjà lu des articles et livres de ce monsieur, toujours passionnant, pour dénoncer l'abêtissement des masses et la manipulation des dirigeants. Il faut vraiment mettre le bouton sur off pour rester à l'écart des élucubrations de bien des gens. Bises alpines et merci pour ce billet qui détonne.
RépondreSupprimerUn peu de brutalité qui détonne certes dans notre admirable monde de poètes si doux.
SupprimerAvec les compliments sincères et un peu envieux de la stéphanoise daronne
RépondreSupprimerCar y a pas à dire, Mr K c'est du chenu qu'il taponne !
Faire du petit bois. Le système donne envie !
SupprimerNe manquent qu'un bon flow et un instru à ce manifeste d'automne!
RépondreSupprimerAh tiens, c'est une idée.
SupprimerMais je ne sais pas faire...
Tu nous aides grandement à secouer l'anesthésie, si elle s'est implantée, de nos cerveaux!
RépondreSupprimerBon dimanche K.
L'anesthésie est sans doute l'objectif de ceux-là aux manettes.
SupprimerA chacun d'être vigilant, d’œuvrer, d'essayer d'avancer.
Ensemble très complexe.
Encore une fois, monsieur K cartonne.
RépondreSupprimerMerci Tania, du moment que ça se recycle !
Supprimer;-)