Fraîchement
débarqué, Charles Loquosme décacheta l’enveloppe et un bétail -de ceux qui font
que les draps vous en tombent- lui mit lapsus à l’oreille.
Nul
besoin de rejouer la danse du centre, une nouvelle partie de docker menteur
s’annonçait.
Il
songea instantanément à la fuite des cerceaux, signe qu’hélas on n’était pas en
panne d’indécence, et se sépara de sa clé à mollesse qu’il jugea inutile pour
la bourse poursuite qui allait s’engager...
Cette impression...
Il sentait une fois
de plus la patte de ce vignoble professeur Maurice Harty ! La
patrie n’était pas vendangée, car la bave de drapeau n’atteint pas la branche
de la colombe, mais une fois de plus il se voyait rejouer les dix commencements.
Il
devrait se montrer prudent pour surtout ne pas avaler de couleurs, ne pas répéter les
terreurs du passé.
Là,
il faudrait casser le pont pour mener une lutte sans persil face à ce flotteur
de troubles, en repoussant l’effroi, ce dresseur de cheveux.
Satané
Maurice Harty. Coquin comme cochon. Un provocateur qui se moquait du tiers
comme du car, des talons comme des lapins. Son manque d’humidité, son lego
l’avaient propulsé sur un pied d’Estelle.
Mais
rendons à sésame, Loquosme ne faillirait pas, il tiendrait, sans perdre la
poule. Et
pas question d’avouer sous la tortue.
Charles
avait décrypté le massage et était arrivé glacé jusqu’au zoo. Il était blanc
comme un singe, oui, quelquefois même les hérons sont fatigués.
En
chemin, il avait aperçu un papillon de banlieue, autre détail étrange, un
nouveau truc tiré par les chevaux… Loquosme était en plein cœur du Harty show,
les fosses en blanc.
La
partie d’échelles avait commencé.
Charles
ne pouvait plus tourner autour du seau s’il voulait lui arriver à la chenille.
Au moment de croiser le frère, il ferait tout pour ne pas toucher le front.
Il
s’engagea dans l’azalée et repéra l’ennemi. Loquosme était prêt à tirer sur
tout ce qui bouche. Mais en le
mettant en joue, Harty tomba dans le canot, incapable de courir deux fièvres à
la fois.
Une
fois n’est pas costume, il était tombé dans le siège, avant de disparaître.
Loquosme
ne put masquer sa réception. Trop facile. On
ne prête qu’aux fiches, on perd en spontanéité, mais pas Loquosme.
Lui
n’en pensait pas loin que c’était partie remise. Il
sourit.
Nul
n’est censé ignorer la joie.
Coucou. Je n'arrive pas à me remettre de la "clé à mollesse". :-)) Un bon moment de joie, que je n'ignore point. Bon, je me demande comment on peut s'engager dans l'azalée. Cela doit lui faire mal. Bises alpines et merci pour ce bon moment.
RépondreSupprimerSimple :il faut capter la bonne langueur d'onde ;-)
SupprimerAh ce cher Loquosme... Je l'aime bien celui-là ! Un chartiste aux cent tics du dessapage gondolé. A force d'être ténèbre, on va finir par le retrouver dans l'azalée du couvoir...
RépondreSupprimerChaudière Pilar
Un héros récurrent alternatif !
SupprimerAh ah, bravo K !
RépondreSupprimerJe me bidonne encore avec la fuite des cerceaux et la clé à mollesse !
D'ici peu, ce sera la suite des cerceaux, forcément !
Supprimerj'aime beaucoup ce "lapsus à l'oreille", cette panne d'indécence ( qui n'existe plus, non ?), sans parler des autres... "tirer sur tout ce qui bouche" and co. Quant à votre conclusion " nul n'est censé ignorer la joie", je vais en faire ma devise !
RépondreSupprimerVous avez une santé de fer pour les jeux de mots.
Devise sans doute plus fiable que le rot ;-)
SupprimerC'est fait avec un talon fou, au bout de la Loire, la joie !!!
RépondreSupprimerLe talon du pied d'Estelle ?
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