Arséni Tarkovski
(In l’avenir seul, Editions Fario, page 73)
Que Vincent Van Gogh me pardonne :
Je n’ai pas pu le secourir;
Je n’ai pas étendu sur son chemin brûlé
L’herbe devant ses pas,
Je n’ai pas dénoué la courroie
De ses chaussures poudreuses
Je ne lui ai pas donné à boire,
Ni ne l’empêchai de se brûler la cervelle.
Au-dessus de moi me menaçait,
Serré comme une flamme, un cyprès.
Jaune citron et bleu marine :
Sans eux je ne serai pas devenu moi-même ;
J’aurais humilié mon propre verbe
Si j’avais laissé choir ce fardeau.
Mais cette rudesse d’ange avec laquelle
Il a rapproché son coup de pinceau
De ma ligne écrite, vous conduit
À travers même ses pupilles
Jusqu’aux étoiles où Van Gogh respire.
Une "rudesse d'ange" : j'aime ! Bon dimanche, K. Restons ouverts.
RépondreSupprimerMerci Tania,oui, cette rudesse d'ange dit tant en peu de mots, comme ferait un trait de génie du peintre ...
SupprimerTout Van Gogh en peu de mots, très original ce poème, merci Paula et señor K bien sûr.
RépondreSupprimerMerci Colo, magnifique oui !
SupprimerEt l'apport original - c'est vraiment très souvent le cas de la part de Paula- est fort appréciable et apprécié ;-)
Toute la magie de Van Gogh dans un poème et ce cyprès qui me fait penser au Sud. Merci à Paula et à K de nous faire rêver. Bises alpines... de loin.
RépondreSupprimerMerci Damalpine. Rêvons, résistons !
SupprimerOccasion de dire ici combien je me régale, depuis l'ouverture de cette édition du "Printemps diffractif" ! Le Van Gogh de Tarkovski est particulièrement beau...
RépondreSupprimerMerci Paula et K de nous offrir - et sans limite de jauge :) - un printemps magnifique - et essentiel en ces temps moroses !
La Taulière (enchantée)
Enthousiasme et soutien, appréciation, que demander de plus ? Merci ☺
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