Était-ce du fait du poids du Larousse dans le cartable,
"le chemin de l'école était
interminable".
Nous avons choisi de parler de ce chemin de l'école,
Nous avons choisi de parler de ce chemin de l'école,
réel ou symbolique, vécu ou imaginaire.
Je me
souviens de plusieurs chemins le tout premier est loin dans le temps près de la
maison la rue avait un nom de musicien l’école ce sont des photos qui me la
remettent en tête un peu je n’ai plus aucune sensation petit tout petit si
petit chemin faisant chemin suivant après un déménagement de quelques
kilomètres ce fut une école au nom de fleurs à la façade aux plaques orange de ce
temps-là je me souviens de Bruno de Michel je me souviens que je descendais du
4e étage de notre immeuble dans la rue qui aussi avait un nom de
fleurs qu’en bas je faisais le tour de la tour puis traversais un terrain vague
nous étions au cœur des constructions nouvelles les jours de pluie il se
gorgeait d’eau devenait une patinoire boueuse et même une mare dans certains
trous larges où nous balancions des palettes avant d’y sauter et d’y tanguer en
naufragés volontaires je me souviens de mes adieux à cette école en cours
d’année très ému devant les camarades en devant dire tout fort où je m’en
allais nouveau déménagement pour le boulot de papa je me souviens ici et là presque
cinq cent kilomètres plein sud à ce nouveau « là » je me souviens de
la maison et de l’école j’ai bien en tête le parcours de l’une à l’autre de
l’autre à l’une les trottoirs irréguliers le passage sous les ponts la voie
ferrée était au-dessus et la sortie du tunnel au trottoir si étroit il y avait
juste à traverser et l’école était au début de l’avenue c’était encore l’école
de garçons ce fut le cours élémentaire et le cours moyen j’ai eu deux maîtres
je les revois et aussi les cahiers les bons points je me souviens aussi des
parties de foot à la récré sous le préau où j’ai massacré tant de chaussures et
de pantalons sans parler des genoux écorchés j’ai encore dans les oreilles un
phénoménal « tas d’idiots » que nous avait envoyé le maître alors
qu’on chahutait on le bordélisait comme on dirait aujourd’hui puis ce fut le
collège le chemin était presque pareil je partais sur la gauche en sortant de
dessous les ponts et je remontais l’avenue qui était pratiquement parallèle à
celle de l’école plein de voitures étaient garées dans les allées couvertes de
chiures d’étourneaux au coin il y avait le marchand de journaux j’y allais j’étais
chargé de rapporter le journal tous les jours et peu à peu de loin en loin sans
d’autre déménagements d’enfance ou d’adolescence du collège au lycée et après
par tous chemins sans trop de traverses j’ai suivi ma route.
Comme j'ai aimé lire tes souvenirs, tu les racontes si bien, merci K.
RépondreSupprimerUn fil saisi, tiré, recomposé...
SupprimerUn chemin d'écolier en un plan séquence qui défie le temps. Tout plein de souffle, pour ainsi dire haletant ! S'agirait pas d'arriver en retard ...
RépondreSupprimerEffectivement, je n'étais jamais en retard !
SupprimerSans doute parce que votre chemin m'a rappelé le mien - je jouais au foot aussi - je me suis glissée agréablement dans vos souvenirs où l'absence de ponctuation ne joue même pas les troubles fête.
RépondreSupprimerPoint par point, même en leur absence !
SupprimerAh ces chemins qu'on revoit, qu'on reprend… Quand je ne dors pas, j'en choisis parfois un, je le parcours avec un maximum de détails… et je m'endors.
RépondreSupprimerMerci de ce partage, et... y a t-il des moutons le long du parcours ;-)
SupprimerPas de moutons, non ;-)
Supprimermerci pour ce bout de chemin un brin nostalgique
RépondreSupprimerUn tout petit brin de nostalgie, certes, tout petit.
SupprimerQu'elle est belle cette école... du souvenir ! Merci pour l'avoir partagée ici...
RépondreSupprimerTaulière de l'Appentis
Mon plaisir, le partage !
Supprimermerci.