Une colombe est posée sur le
béret, sur la partie arrière du béret, la plus haute en altitude. Nous dirons un mètre
quatre-vingt-cinq.
Il a la tête légèrement penchée vers l’avant. Est-ce l’effet conjugué du poids de l’instrument, de sa concentration, et de sa volonté d’apporter un certain confort à sa complice perchée -voir plus haut- ?
Côté main droite de l’instrument, on aperçoit la plaque du fabricant « De Bruyne ».
Trois autres complices, de paisibles colombes, sont posées sur un perchoir sur la gauche de l’instrument. Elles peuvent actionner une cloche et des clochettes en se déplaçant. La main gauche de l’instrumentiste joue et se promène sous ce petit échafaudage astucieux.
L’accordéoniste a son petit
succès et ses habitués dans le quartier. Et c’est bien.
Il est attendu et apprécié, ses notes font partie du tableau, elles instillent légèreté et gaieté au décor, c’est comme s’il transportait une guinguette avec lui, une belle tranche de vie.
Et ça n’a pas de prix.