BREF-2

Terminologie: même si certains dans les hautes sphères qui tissent le mépris l'ignorent encore, on ne dit plus feignant mais technicien de surplace.

At long last...



De la même manière qu’on peut générer une couverture de roman, avec titre et auteur,  j’avais trouvé l’équivalent pour un disque, mais depuis le lien ne fonctionne plus me semble-t-il. Tant pis, ça ne m’empêche pas de publier ce billet qui correspond au premier album de "mon groupe".

* * *







En voici la chronique :
Ce groupe qui s'affranchit des influences jette un vrai coup de poing dans la mare. Pas de mélodies, des paroles incohérentes et majoritairement incompréhensibles.
Une instrumentation rachitique : machine à laver à tambour, batterie Moulinex, radiateur en fonte, machine à laver à trompette, chien attaché à un piquet. Mais des musiciens orfèvres.
Le chanteur - muet - réussit des prodiges en langue des signes. Il donne toute sa mesure en concert, même si le groupe joue dans le noir. Heureusement, le livret du cd, imprimé noir sur noir, permet d'apprécier toute la nuance de textes résolument optimistes.  Et ça soulage.
3 morceaux seulement, ce qui pourrait laisser l'auditeur sur sa faim... Absolument pas, jugez-en par les titres :
1. Escalope (6.12) morceau court -chanté exceptionnellement en belge- relevé d'un solo de frites brûlées. 
2. Paleron (15.36) première "suite" du disque, allégorie sur les fauchés, les "sans un sou".
3. Langue de bœuf (20.11) deuxième suite de l'album, une fable métaphorique sur la rumeur qui se transmet d'une rive à l'autre entre deux bandes rivales composées de gros cons et vivant de part et d'autre d'un fleuve, la nuit. La pochette est d'ailleurs un subtil clin d'œil à ce morceau.
En conclusion, une belle réussite, mais il faudra confirmer !

Te connaître, te nommer




Ingérable le physicien passait pour un
Electron libre,
Le chirurgien ne jurait que par la
Radio libre
Comme il n’en pouvait plus, l’architecte eut
Quartier libre
Malgré ses chaînes le fantôme était un
Esprit libre

C’étaient là les fantaisies et chimères,  
Pensées libres  
Qu’indomptable le prisonnier forgeait à  
L’air libre
Tel un fleuve se donnant
Libre cours
En ne répondant qu’au sifflet du
Libre arbitre

Ceci se passait-il en toute indépendance en une
Commune libre
Où les bacheliers étaient tous
Candidats libres
Où la culture passait par la
Danse libre
Voulue comme une forme ultime de
D’expression libre

Car on peut être à l’ouest dans le
Monde libre
Le tout est d’éviter la
Chute libre
Et tombant dans la mer de préférer la 
Nage libre             
Sans dériver incontinent vers le
Québec libre
En suivant vaguement la loi du
Libre échange
Fallait-il pour cela adopter une
Union libre
Et se trouver le plus souvent en
Roue libre
Ou briser là, chacun reprenant sa
Libre parole :  
Un blues de poète chanté en
Vers libres

Flash info

    Mise à jour  après une pause de trois mois, un nouveau blog  TEXTURES a démarré le 18 mai 2022. Ici.