Redif mais c'est pas moi qui ai commencé !



Une ultime rediffusion pour juillet, un petit quelque chose en août. 
Et hop, ce sera septembre.  
Comment cette idée du billet de ce jour m'est-elle revenue, bon sang ???




Dans sa série
Les grandes énigmes des secrets,
Christian Hondeplanche présente

FAITES ENTRER LE MYSTERE MYSTERIEUX

"L'Affaire Dimitri "
Ou « La ferme, Dimitri ! »

1982:
Marcel Corbeau achète 10 paquets de 20 sacs poubelle bleus de 100 litres à   s*per-U.
Question : quelle capacité a-t-il à sa disposition en cumulant tous les sacs ?

1983:
Première série de lettres anonymes écrites au marqueur à essence sur des sacs poubelle du   s*per-U.
Le directeur du magasin en garde à vUe 48 heures.

1984:
16 octobre :
Découverte dans la Fologne de Dimitri Villepied.
Le lendemain, les parents reçoivent une lettre anonyme (lettres de journal collées sur des feutres achetés au   s*per U) postée avant le crime et le revendiquant.
Action Directe, Carlos et l'IRA sont soupçonnés.
17 octobre :
On remarque que la lettre anonyme n'est PAS signée.
5 novembre:
Le juge Lenvert inculpe Bernard Lapierre, cousin de Jean-Marie Villepied, lui-même père de Dimitri, celui-ci étant le fils de Christine Villepied (Elle, c'est la femme au Jean-Marie).
C'est le témoignage accablant de Muriel Tasse, la jeune belle-soeur de Lapierre, lui-même cousin de Villepied,qui accable ledit Lapierre ( par ailleurs toujours cousin de Villepied, ça n'a pas changé depuis le début de la phrase).
Deux jours plus tard, Muriel se détraque : elle se rétracte.
Le juge Lenvert se dit " bordel de merde" et se ressert une mirabelle.

1985:
4 février :

Libération de Bernard Lapierre ( le cousin de son cousin, vous suivez ?) après un siège de plus de 5 mois par les troupes alliées.
Le juge Lenvert va pisser.
du 8 au 9 février :
Nouvelle vague de lettres anonymes signées Marcel Corbeau.
Elles sont écrites à même les sacs en plastique   s*per-U.
Le directeur du magasin accepte, pour éviter une nouvelle garde à vue, l'injonction du juge Lenvert de lui fournir un chariot de courses gratuit par semaine et de placer des caméras télé dans les sacs poubelle.
28 mars :
Les gendarmes (aidés d'un sourcier) localisent la Fologne.
Ils entament illico un relevé d'empreintes de pneus au fond de la rivière.
29 mars:
Assassinat de Bernard Lapierre (le cousin) par Jean-Marie Villepied (son cousin) soit 22 ans et demi environ après John Kennedy. La loi des séries ?
Toujours est-il que le juge Lenvert téléphone au président de la Commission Warren et à Madame Soleil.
Il tient enfin une piste.
1er avril:
Poisson d'avril du juge Lenvert qui annonce sans rire qu'il est paumé dans l'enquête.
On ne saura qu'un peu plus tard que ce n'était pas une farce.
16 mai
Le juge Lenvert enfin alerté de la découverte des gendarmes (voir 28 mars).
Parallèlement, arrivée du 983e journaliste pour couvrir " l'Affaire ", ou le coupable, ce qui finira par revenir au même.
4 juillet
Les gendarmes branchent les caméras du   s*per-U.
5 juillet
Christine Villepied est inculpée et incarcérée.
9 août
Le gendarme qui draguait la Fologne la demande en mariage.
Il remonte à la surface, déclare qu'il n'a rien trouvé. Il est dégradé trois jours plus tard...
14 août
Le juge Lenvert profite d'un week-end prolongé pour visionner 19 fois de suite le célèbre film LE CORBEAU de Henri-Georges Clouzot dans lequel, lui a-t-on dit, le coupable apparaît.
Résultat négatif.
Le juge Lenvert contacte son ophtalmo de toute urgence et reprend du café.

1986
23 avril :
Le juge Lenvert boucle son ceinturon et l'affaire.
Il demande une mise en disponibilité ( accordée avec promotion dans la Creuse).
Fermeture définitive du   s*per-U.
14 mai
Réception d'une nouvelle lettre de Marcel Corbeau, lettre anonyme signée Dimitri qui ne trompe pas une seconde les gendarmes puisqu'ils l'écartent définitivement des pièces à conviction le 22 septembre (1987)...
12 octobre
Sortie d'un jeu "L'Affaire Dimitri" livré en kit avec cordelettes, chloroforme et sacs poubelle bleu.
Gros succès auprès des lecteurs de P*ris-Match ou de D*tective, on ne sait plus...

1987
3 janvier :
M*mmouth rachète le local   s*per U et rénove entièrement le rayon des sacs poubelle.
25 juin :
Supplément d'enquête ordonné par le juge Setpic qui a succédé au juge Lenvert.
24 décembre
Jean-Marie Villepied spécialement remis en liberté pour aller garnir les chaussures de Dimitri sous le sapin dressé près de sa tombe au cimetière.
Jouets offerts par M*mmouth, pellicules photos par K*dak et scoop VéhéceD.
Chaussures ? Er*m.
25 décembre
Marcel Corbeau reçoit en cadeau de Noël un bâton de colle repositionnable et des lames neuves pour son cutter.
Chic !

1988
5 mai :

Le juge Lenvert file un mauvais coton.
Il découpe des journaux lettre par lettre.
18 août :
L'ancien directeur du   s*per U s'engage dans l'IRA.

1989
3 mars :
Nouvelles lettres anonymes cette fois adressées au juge Lenvert.
Interrogé, celui-ci avoue n'avoir pu résister à la tentation de se les envoyer, par nostalgie de l'enquête qui l'a rendu célèbre. Il reçoit son 67e blâme.

1990
19 septembre :
Le juge Setpic est remplacé par le président Durand pour raisons de santé.
12 octobre:
Mort de Marcel Corbeau, dans l'anonymat le plus complet.
17 novembre:
Marseille gagne à Lille (1/0) et porte son avance à 4 points sur Monaco.

1991
5 février

Le président Durand préside.
L'ampleur médiatique de "l'Affaire" est désormais moindre.
L'affaire s'enlise, cependant, toujours aucune trace de pneu dans la Fologne.

1992
11 mai
La veuve de Marcel Corbeau jette le restant des sacs poubelle bleus (que M*mmouth n'a pas voulu reprendre).
Dans la Fologne.
6 juin
Le bulletin local VILLEPIED MAGAZINE cesse sa parution après 117 numéros.

1993
3 février
Arrêt de non-lieu (ça veut dire qu'elle n'était pas sur les lieux du crime, je crois) en faveur de Christine Villepied.
Le président innocente totalement la mère de Dimitri ( le fils de son père) et accable Bernard Lapierre (le cousin du cousin, père du fils de la mère citée plus haut) ainsi que Muriel Tasse (l'ex-jeune cousine).
7 février
Le terroriste repenti Carlos épouse en 7e noces l'ancienne gardienne de caddys du   s*per-U injustement licenciée par M*mmouth six mois plus tôt.

novembre à décembre :
Procès à Dijon de Jean-Marie Villepied.
Il y répond de l'assassinat de Bernard Lapierre ( le cousin).
Dimitri envoie un mot d'excuse car il ne pourra être là.
Certains journalistes intègres n'hésitent pas à témoigner...
FIN DE L'AFFAIRE.

20 décembre:
Destruction de 20 000 badges TOUT A FAIT DIMITRI dans une usine près d'Epinal.
La fabrication de casquettes de base-ball ALLEZ LA FOLOGNE est définitivement annulée.

21 décembre:
L'ancien   s*per-U est entièrement pulvérisé dans un attentat revendiqué par l'IRA.
La police se déclare perplexe, elle n’est pas la seule.


A suivre ? 
Voir 2017 ?
* * * 



Frisons l'innommable



Le nez dans mes archives, je propose une nouvelle redif que je publie -contrairement à la première -  en ayant procédé à quelques petites modifications. Prêts pour un billet sur les phénomènes saisonniers ?


* * *
Le sens démocratique profond qui anime chacun, guide évidemment ses pas, éclaire indéfectiblement ses actions, vous savez ce que c’est…
Il se trouve qu’en certaines circonstances il s’avère moins profond, plus relatif, pour ne pas dire franchement tempéré, comme emporté par la foule qui nous traîne nous entraîne… mais je m’égare.  
Sans pour autant tomber dans la culture de l’excuse, c’est souvent du fait de certains êtres vivants qui – il faut bien le dire – ont le malheur de partager la planète avec nous.
Le problème est le comment, car ils pourraient se contenter de la partager -de loin pour commencer - au lieu de nous emmerder et quand je dis emmerder rarement une expression aura été aussi juste pour parler de ces putains de mouches.

Car c’est bien d’elles que ce billet va traiter, de ce syndrome malfaisant de l’été, de cet indice concordant qui vrombit, de cet Organisme Volant Nettement Insupportable, de cette plaie des braves… et même si on ne va pas en faire un éléphant, on ne va rien enculer non plus.
La mouche n’est pas que le petit point noir au centre d’une cible même s’il lui arrive de se poser exactement là. C’est un insecte diptère qui ne mérite pas son nom à moins de lui coller diptère de baffes avec, arme absolue, la célèbre tapette à mouches Zimboum © qui m’a rendu mondialement célèbre dans la salle à manger et quelquefois dans la cuisine. 


Interlude :


Reprenons. 
Certains esprits présumés forts nous parlent de la mouche domestique.
Si je tenais le connard qui l’a apprivoisée et l’a rendue si proche de nous.
Car non, d’abord nous ne formons pas qu’un seul corps mais je m’égare…

Entendons-nous bien, quand je dis proche, je veux dire collante.
Parfois surnommée merde volante, la mouche est plutôt dégueu (et même au sens propre).
Elle peut être verte, catégorie « à viande », ceci pour vous rappeler avec émotion de bons souvenirs, alimentaires par un exemple assez juteux qui pourrait bien si je n’y prends garde vous mettre les larmes aux yeux. 
Les mouches sont d’une certaine manière des charognardes, elles vivent dans les substances en décomposition et là, éclair, illumination, on comprend le mal qu’elles ont à quitter le Parti Socialiste, entre autres.
Mais trêve de putréfaction et revenons à nos moutons, si je puis me permettre. La mouche est aisément repérable, ce qui contredit l’appellation de « discrète » donnée à certaines d’entre elles. 
Particulièrement attirée par les lumières, la mouche laisse en paix n’importe quel ministre et n’importe quel animateur télé. Complétez tout seuls !
Souvent, c’est-à-dire toujours, la mouche se signale par une propension volubile à nous les briser en nous voletant dans les oreilles, dans la figure ou n’importe où qui fait chier. Un agacement sournois s’installe, les questions existentielles débarquent (Mais que fais-je là ? Et pourquoi moi ?), conjonction qui sape notre bienveillance et nous fait prendre les mouches avec un esprit vinaigre. 
Car ce n’est pas tout : la mouche est malfaisante de père en fils.
Un peu comme une calamité.
Vous voyez la malédiction des templiers, les rois maudits ? 
Ce n’est rien à côté.

Cela se vérifie -en plus de son patrouillage aérien- par une tendance forte à se poser aux endroits pénibles alors qu’on ne lui a rien fait. Comme on peste, au début un peu et que cela ne lui plaît pas, la mouche tique.
Ah ça, non mais…(à dire en imitant le cri du sang qui ne fait qu'un tour)

Il n’en faut pas plus déclencher les hostilités parrainées par Bégon (les prénoms ont été changés) ou Zimboum ©.
La mouche – qui n’est pas exactement fiable, rappelons-le- va se mettre à atterrir dans les recoins où elle va nous narguer car foncièrement c’est une saloperie.
Le nargage atteint le comble de l’insupportable lorsque, l’ayant finalement repérée, on va manquer lamentablement la cible (= la mouche) par petit a excès de confiance petit b manque de discrétion petit c maladresse congénitale (envoi d’une liste de stages de mise à niveau contre deux timbres). 
Je vous fais grâce de l’erreur de manip du bégon vert où l’on s’asperge « généreusement » la tronche à la suite d’une légère perte de patience, voire impatience, voire impulsivité, voire hyperréactivité, voire colère noire incontrôlable, voire putain  je vais m'la faire, qui s’est traduite par un oubli de vérifier certains détails avant attaque.
Le désormais célèbre « Merde j’ai oublié d’enlever le capuchon ! » viendrait de là et c’est aussi ce qui explique qu'on ne compte plus chez les personnes excédées le nombre de vitres fendues ou cassées à cause de ces chiures de mouches.
Sans parler des lampes, lampadaires, radios et télés éteintes à coup de bégon.
Mais ce n’est rien.
Car le comble de l’ignominie est atteint (oui, c’est possible et j’espère que vous êtes assis), allié à une très grande malchance inconnue des statistiques, lorsque la malfaisante dans sa pleine perversité se pose sur le manche de la tapette Zimboum ©.
Les études ont classé cette situation dans la catégorie « vide juridique » … 
Il n’y a plus qu’à abandonner, on vient de rater la mouche, le coche et sa vie. 
Les années venant, comme le nombre de mouches ne semble guère varier (je me demande bien d’où elles viennent), je sombre parfois (pourquoi le cacher) dans la non-violence, en adepte d’une méthode molle qui resterait encore à breveter : j’ouvre la fenêtre et ces connes peuvent s’y engouffrer. 
Voilà de quoi comprendre aisément la nostalgie qui m’étreint pourtant lorsque je pense parfois à certaines séances de chasse intensive où armé de mon Zimboum © favori j’ai suivi au pied de la lettre zélé et consciencieux l’expression faire mouche en détruisant des escadrons de mouches dans un farouche combat et un style pimpant qui n’a pas toujours rassuré mon entourage quant à mon état mental déjà préoccupant. Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui vole, mais je m’égare.
Risqué me direz-vous ? Peut-être vous répondrai-je mais je vous conseille vivement cette pratique saine, cathartique et bon marché. Pour une modeste somme – le prix modique de la tapette zimboum (c)  - vous pourrez vous retrouver en accord avec vous-même en vivant et en assumant une expérience reconstituante. On dit souvent de tel ou tel « il ne ferait pas de mal à une mouche », c’est vrai, mais à plusieurs, c’est plus un problème !
En tout cas ça marche, j’ai des témoins : les diptères tombent comme des mouches. 







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    Mise à jour  après une pause de trois mois, un nouveau blog  TEXTURES a démarré le 18 mai 2022. Ici.