On touche au but, on ne voit pas le temps passer, et vous avez remarqué que j'ai publié en intercalant les amicales contributions envoyées et celles que j'avais trouvées de mon côté. Le plaisir continue avec une ultime invitation, un texte reçu agrémenté d'un message que je partage, en provenance d'une complice duettiste pyramidale ! Merci.
Merci pour l'ouverture de ton blog à ces courants poétiques qui nous baignent l'esprit, une ablution particulièrement appréciée en cette période vraiment non-poétique :))
Amitiés stéphanoises de MH, Taulière de chez elle
Réponds-lui avec de l’eau
Personne n’est là par hasard
A seize ans je me suis jeté dans le vide un micro à la main
Et j’ai atterri sur scène devant vous
Quelques milliers de lendemains plus loin
La voix pleine de sourires et pleine de larmes
Sincère comme ce père noir qui repart en pleurs d’un parloir
J’ai eu la chance quelque part d’avoir été sauvé par l’art
oratoire
Les douleurs perdent de leur lourdeur lorsqu’on les partage
Même si la plupart d’entre elles ne partent pas
c’est pas grave
Quand on s’écoute on s’entraide
Les soirées poésie c’est regarder des êtres humains
qui essaient de battre des ailes
Dès le départ l’auditoire prépare nos victoires
Prendre le temps d’écrire pour le meilleur et pour le dire
Par les temps qui courent c’est prendre part à notre histoire
Eyo Wandiya Koyo
Si quelqu’un te parle avec des flammes
Réponds-lui avec de l’eau
(extrait)
Souleymane Diamanka (Habitant de nulle part, originaire de partout, Point poésie, collection dirigée par Alain Mabanckou, 2020)
« La tradition de l’oralité coule dans les veines du poète [et slammeur, ndlr] Souleymane Diamanka. Bordelais d’origine peule, il joue avec les mots et jongle entre les langues. Ses textes poétiques et métaphoriques ont fait l’objet d’un premier album, intitulé L’Hiver peul (2007). Après J’écris en français dans une langue étrangère et Ecrire à voix haute en co-écriture, [ce recueil] est son troisième ouvrage. » (présentation par A. Mabanckou)
On peut entendre « Je te parle de l’autre lune, la pleine », un autre et magnifique poème de Diamanka, dit par l’auteur, ici à 46’10’’ : https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-poetes/la-compagnie-des-poetes-emission-du-vendredi-05-mars-2021
Découvert Diamanka chez Busnel il y a peu, ravie de le lire ici.
RépondreSupprimerMerci, la Taulière & K.
A retenir, à faire :
"Si quelqu’un te parle avec des flammes
Réponds-lui avec de l’eau"
Je ne peux qu'aller dans le même sens, une belle découverte et une belle devise à retenir !
SupprimerLa poésie comme pharmacopée universelle.. Merci docteur Dechezelle et docteur K pour ces prescriptions consolatrices pour le meilleur et pour le dire.
RépondreSupprimerPaula, pour le meilleur et pour le dire, formule flamboyante !
SupprimerComme Tania, entendu il y a peu ce "griot" slameur, avec enchantement.
RépondreSupprimerQuand on écoute, on s'entraide.
Merci beaucoup, à tous et à la poésie donc.
C'est profondément enchanteur et humain. Quelle énergie. Oui.
Supprimerflow-eur power !
RépondreSupprimerContent de vous relire par ici, chère Espiguette.
SupprimerAvec un commentaire aussi pertinent que bien trouvé !!!
Merci beaucoup chère Taulière.
RépondreSupprimerJe te parle de la lune est aussi magnifique que saisissant.
Merci tout le monde pour les lectures et les réactions amicales ! Oui, c'est une belle trouvaille que ce jeune poète... Et merci à vous toustes pour toutes les interventions poétiques ici. Chez K, ça va pas tarder à devenir un festival annuel d'anthologie, c't'affaire :))
RépondreSupprimerTant qu'à en rajouter une couche et faire "coda", je proposerais bien à Mr K de mettre en écoute un des morceaux du dernier album de Shabaka Hutchings, le jazzman surdoué de ces temps-ci : "We are sent here by History" (Shabaka & the Ancestors) est un album-manifeste, dans lequel chaque titre est relié au suivant par le fil d'une réflexion afro-caribéenne philosophique et altruiste. Disponible sur YT en album complet, titre au choix !
Eratiquement vôtre,
Taulière de Sainté