Itinéraire

 

On discute, on peste, on s’indigne à juste titre à propos de l’essentiel.

Un des mots vedettes de ce mois de novembre.  

Sans le savoir, et c’est pour cela qu’on ne pourra pas me qualifier de visionnaire, j’ai cheminé le long de cette question dès le mois d’octobre en trois occasions rapprochées, on pourrait dire trois actes au propre comme au figuré.

 Samedi 10 octobre, j’ai pu assister à un moment vraiment très agréable, de ceux  où l'on se sent humain et vivant,  à la médiathèque -de chez moi, que je les adore- avec une présentation de la rentrée littéraire, par une librairie partenaire (Merci chère Stéphanie) de la grande métropole voisine.  Une première, et une réussite.

Ce fut un beau moment de partage, avec parfois la lecture d’une phrase, d’un passage et juste après des échanges d’impressions, des discussions et prises de notes sur le calepin.

J’ai pu mesurer aussi que parler des livres qu’on a lus, le faire avec talent et sensibilité, c’est un métier. Allez, on va dire un métier essentiel.

J’en ai retiré ceci, notez au passage que j’ai déjà lu et beaucoup aimé le « Jazz à l’âme » figurant en bas de liste.

 
 
Et c’est en toute logique que, le jeudi 29 qui a précédé le confinement saison 2, les « provisions » ont été faites à la fois à la librairie d’origine de Stéphanie et à la médiathèque, ce qui a nous a permis de ressortir passablement chargés certes, mais disons essentiellement bien équipés ! 
Fin de l’acte II.

Le début de l’acte III commence ces derniers jours, je sais donc cette fois-ci que je suis bien au cœur de la question de l’essentiel, mais toujours pas visionnaire. On ne peut pas être partout, que voulez-vous, même l'ubiquité est en cours de réglage.

Car cette petite épopée de lecteur serait incomplète si je n’avais reçu le numéro 4 des Ecrissures.  

Mais qu’est-ce que c’est...  entends-je mugir derrière les écrans ? 

Sachez, pour tout avertissement (gratuit pour l'instant) que je n’en parlerais point en toute connaissance de cause si notre chère Taulière n’y avait pas engagé et les mains, et les pieds et la tête ! 
Je me permets de vous dire puisqu’on est entre nous qu’elle y a même mis son cœur et que le droit de rectification lui est ouvert. 
Pensez aussi, tenez-vous bien, en vous gardant bien de toute pensée complotiste, qu’il y a même dame Espiguette qui a prêté son talentueux concours graphique à l’objet.

La Taulière donc, cheville ouvrière de cette belle aventure car c'en est une (d'aventure, pas de cheville... et j’avoue en avoir plein le machin du mot projet) , m’a incité à m'en procurer les numéros au fil des parutions (super, je les ai tous !).  Le prix ? 6 euros, c’est donné !  

D'accord, mais qu’est-ce que c’est, vous impatientez-vous-je ?

Allez, je ne vous fait pas marner plus longtemps surtout que ce n'est pas mon département ni celui de la ... revue. 
Oui, le mot est lâché, c'est - je cite- sic - une revue littéraire à fréquence variable dont le numéro 1 remonte à mai 2018.  
7 auteurs permanents, regroupés dans l’Académie des 7, un siège sis du côté de Saint-Étienne (euh…  France). Depuis peu, la revue accueille des invités. J'ai eu le plaisir et l'amitié d'être sollicité pour ce numéro et j'ai laissé choisir les textes, prélevés ici-même.
 
Un truc que je vous dis tout bas, lisez-le les yeux mis clos c'est plus sûr, j'ai remarqué - en mode Sherlock Holmes - que le 7 est une référence qui revient souvent dans la revue, pas toujours notez-le ( par exemple, elle compte plus de 7 pages, ou encore le prix...) mais j'essaierai d'en savoir plus... J'espère juste que j'ai pas fichu les pieds dans une secte.  
 
Je vous recommande cette belle et autogérée production essentiellement pour toutes les autres raisons que ma présence.
 
Les textes sont variés à tous points de vue, il y en a pour tous les registres et tous les goûts, c'est vraiment inventif et ça ne se la "joue pas". 
Le plaisir tactile est au rendez-vous quand on a le recueil entre les mains, couverture, papier, pagination, police de caractères… De la belle ouvrage.
 
Vous savez ce qu'il vous reste à faire ? 
 
academiedes7@gmail.com
 






13 commentaires:

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    1. Merci beaucoup de cette visite, j'apprécie.
      Comme vos textes dans les recueils parus !

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  2. Bravo !
    Un emprunt de circonstance au TLF :
    "Je vous demande de faire ce qu'il faut pour accentuer la détente, sans faire, naturellement, aucune concession sur ce qui est essentiel" (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 540).

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  3. Diantre, que d'activités essentielles : lectures époustouflantes, écriture, médiathèque etc.
    Pour l'Ecrissure, je réfléchis encore un peu avant d'aller "au coeur de la question de l'essentiel", car je suis lente.

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    1. La lenteur, je la partage, observation récurrente de mes proches ;-)
      Lectures que j'espère telles !
      Et bonne réflexion.

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  4. Ce matin j'entendais à la radio que la ville de Granada est totalement confinée mais que les librairies et les fleuristes ont été considérés comme essentiels et sont ouverts donc!
    Parler des livres, les lire, en écrire...merci cher K.

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    1. Bien.
      Allez ,en faisant gaffe, il n'y a pas de raison !
      Merci Colo !

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  5. Essentiel ! Voilà bien le mot qui fâche ! Il n'est pas le seul à être inapproprié dans le vocabulaire de ces périodes glauques. Perso, je préfère la notion de "première nécessité" qui figure dans l'attestation de déplacement dérogatoire. Voire, pour être plus précis, "de nécessité vitale". Le Ricard dans ce contexte serait aussi vital que la lecture d'un ou plusieurs de ces livres qui figurent dans la sélection de Stéphanie. Si j'évoque le Ricard c'est que j'ai une image dans la tête que je n'ai pas immortalisée pour une raison ou une autre, et je le regrette. Au supermarché où je me trouvais il y a quelques jours cohabitaient dans un même champ de vison une promotion pour la bouteille d'anis sous forme d'empilement avec la mention d'un prix très attractif et sur le même plan pour ainsi dire, le rayon librairie matérialisé par du ruban de chantier blanc et rouge, délimitant la zone interdite. Je ne suis pas fan du tout du rayon librairie des supermarchés où je ne trouve jamais rien, mais ne suis pas contre non plus le Ricard. D'un seul coup d'oeil, on avait là le dilemme résolu dans l'espace. Permission de se procurer à boire cul sec, interdiction de se procurer un livre, fusse t-il mauvais. Le rapport avec la pandémie est bien mince, d'où l'incompréhension générale et le chaos qui s'installe.

    Mauvignier (que vous n'avez pas coché) est le seul auteur de la liste dont j'ai lu quelques romans, en particulier en raison d'un petit opus intitulé "ce que j'appelle oubli" qui m'avait bluffé. Autant dire que j'ai de la lecture en perspective avec tous les titres proposés et dès que j'en aurai fini avec Banks dont je viens d'acquérir en secondes mains) tout ce que je n'avais pas encore lu ... Je me régale tant que ça ne fera pas long feu sur la table de nuit ...
    Ecrissures N°4. Autant que je sache, compilé et ouvragé entre les deux confinements ! J'en apprends la sortie officielle dans vos Interférences, ce qui somme toute, est bien naturel, d'autant que vous figurez en invité. Beau collectif à suivre, je m'en procure de ce pas un exemplaire.

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    1. Très belle description, ricard versus bouquin, on dirait une photo !
      ;-)
      Terminologie, langage, de quoi dire, de quoi faire... D'accord avec première nécessité, et même nécessité vitale, et il y aura toujours de quoi discuter... c'est une direction que je n'ai pas prise pour le billet, déjà long, selon mes standards !
      Je complèterai ultérieurement sur la partie Mauvignier ! Merci du passage.

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    2. Pas coché Mauvignier et pour cause...
      J'en ai lu deux, un court j'oublie le titre et Continuer. Ah, j'ai vu aussi une pièce de théâtre l'an dernier (Une légère blessure) avant le... De quoi me réconcilier un peu...

      Peut-être que j'ai pas tout compris, bon...
      Beaucoup de mal, j'ai forcé pour finir les deux bouquins, et ce n'est franchement pas bon signe. Eprouvant.
      Du mal à rentrer dans le propos, le style ... Ah ces phrases à rallonge, cette marque de fabrique - sans doute une facilité, un cliché quand on parle de lui - mais là, pour le moment ce sera sans moi.

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  6. Euh, pardon , je voulais dire "Diffractions" . Espiguette.

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