Oblique

Numéro 3
Nous repassons outre-Atlantique, certes, mais n’imaginez surtout pas que cette série des « Bornes Akoustiques » se cantonnera au monde musical anglo-saxon, c’est juste une question de choix et de temps !

Au moment d’aborder ce numéro 3, je me rends compte que je ne suis plus très certain des circonstances de la première rencontre.
Début des années 80, le groupe STEELY DAN n’existe plus mais j’apprécie Donald Fagen qui a publié un premier album solo « The Nightfly ».

Ce titre par exemple :




C’est pop et jazz, je navigue par ailleurs déjà dans ces eaux maritimes musicalement, et je m’y sens donc comme un poisson dans son bocal auriculaire.
C’est hyper léché, les textes sont teintés d’ironie, en bref addictif.

Quand ça me plaît, ma manière (qui n’a pas changé aujourd’hui) est de ne pas en rester là, de creuser.
Et donc, Donald Fagen est le co-fondateur du groupe Steely Dan qui a œuvré de 72 à 80 avec 7 albums studio.  Un groupe à géométrie variable, autour du noyau Donald Fagen / Walter Becker il y a une kyrielle de musiciens en studio.
Et je suis loin d’imaginer qu’ils se réuniront en 2000 ! 
Donc, je cherche, écoutes intensives et ça marche, bien sûr !
Je me procure peu à peu tous les albums (33 tours puis cd- après 1986), je rentre à fond dans leur démarche, leur évolution entre rock-blues au début et rock pop jazz dans les trois derniers albums.

Alors, pourquoi ? 
Musicalement, des formats courts/moyens qui regorgent d’inventivité, une obsession du détail et du son incroyable ( ça leur jouera des tours !) , une coloration jazz qui donne de l’espace et enfin des textes obliques, cryptés qui me font penser que Steely Dan est peut-être l'équivalent musical des frères Coen.

J’y reviens de temps en temps.
Le plaisir est intact.

Deux extraits :  
1972 DO IT AGAIN, leur premier “tube”.


1977 AJA de l’album éponyme, avec Wayne Shorter au saxophone.



Fagen continue de tourner régulièrement.
Ils l'ont beaucoup fait depuis la reformation des années 2000, un contrepied de la fin des années 70 où ils n'étaient jamais sur scène.
Mais ce sera dorénavant sans Walter Becker mort à l'automne 2017.

4 commentaires:

  1. L'écoute attentive des trois thèmes m'a procuré un grand plaisir musical, merci K, je ne connaissais pas du tout! Et pour ne pas oublier, j'ai noté, sí señor!

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    1. Merci Colo, on peut finalement découvrir à tout moment !
      Globalement, c'est très léché, ce fut une étape musicale pour moi, c'est ce que j'écoute plutôt moins désormais.
      Très sensible à l'esthétique, je suis aussi plus "difficile" depuis que j'assiste à beaucoup de concerts et j'ai parfois du mal quand il s'agit de la simple présentation ou reproduction sur scène de ce qu'on a sur disque.
      J'écoute plus régulièrement aujourd'hui des choses pleines d'aspérités, plus rugueuses... On pourrait dire que c'est le plaisir d'être surpris plus que contenté et diverti...
      Mais la palette reste large !

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  2. C'est sûr que c'est bien fait, mais... un peu trop lisse, pour moi ?

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  3. Avis partagé, le côté lisse me "gêne" nettement plus aujourd'hui, à l'époque j'appréciais cette précision millimétrique.
    Et ce qui reste inchangé c'est le contraste avec les praroles souvent acides..

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