Le merle blanc
(conte semi-populaire à tendance
élitiste infra-alternée)
I.
Un roi assez vieux avait trois fils : les deux
premiers, appelés aussi aînés, étaient méchants.
C'étaient des aînés haineux.
Ils étaient aussi emportés. Leur stature frêle en
effet les amenait plus souvent qu'à leur tour les jours de grand vent à se
relever au milieu des poubelles avec les épluchures au fond de la cour.
D'aucuns insinuaient même qu'ils étaient tout le
temps brutaux.
Ceci est purement tendancieux. On ne peut guère
convenir que le matin ils étaient brutaux, et le soir brutards.
Le cadet, appelé Benjamin puisque comme les Trois
mousquetaires, les deux fils étaient trois, était doux (on ne sait pas
exactement) et assez simple.
D'esprit.
Certaines âmes charitables du royaume le traitaient même
de dernier des cons...
II.
Un certain jour, le Roi rassemble ses fils.
Une habitude très répandue car souvent père et fils se
rassemblent.
Le Roi dit : levez-vous.
Perdu, j'avais pas dit Jacques a dit.
Un délégué AXA m'a assuré qu'à cinquante lieues
d'ici, il y a une bête merveilleuse qu'on appelle le Merle Blanc (LMB), et que
cette bête a le pouvoir de rajeunir celui qui peut la posséder. Me voilà avancé
en âge (en effet, le Roi de retour de son jogging quotidien en chaise à
porteurs suait beaucoup), et si quelqu'un pouvait m'apporter cette bête, je
suis disposé à l'en récompenser de ma couronne.
III.
L'aîné 001 se précipita sur son père et lui arracha la
langue.
Ayant pris ainsi la parole, il déclara
a) ses impôts
b) l'allocution suivante :
-Père, laissez-moi aller à la recherche du Merle blanc, je ne reviendrai pas sans l'avoir trouvé.
Par gestes, le Roi lui fit donner des armes, un bon
cheval, de l'argent et son pied aux fesses.
Après avoir marché bien longtemps, l'aîné 001 arriva
dans une belle et grande ville où régnait alors un roi débonnaire et ami du
plaisir.
L'aîné reçut un accueil triomphal : les salves de
canon et les jets d'œufs pourris se calmèrent lorsqu'ils s'aperçurent qu'il
était suivi comme son ombre d'un sac d'or rebondi.
Maniant la flatterie aussi bien que le canon, les
habitants introduisirent l'aîné au milieu de la cour, ils l'attachèrent à un
arbre et, quelques séances de gégène plus tard, ils obtinrent la combinaison
permettant d'ouvrir le sac de toile.
Quelques semaines passèrent.
L'aîné 001 n'était toujours pas revenu.
A la cour du Roi, l'attente confiante s'était muée en
attente inquiète. L'aîné 002 qui battait la semelle d'impatience se décida
alors à partir à la recherche du Merle Blanc. Le vieux Roi n'entendit rien car
les cris de la semelle dans les couloirs ne s'étaient point encore étouffés.
à suivre...
c'est ce que l'on appelle l'intertextualité... Le père doit bien se marrer dans sa barbe. S'agit-il du père Noël ?
RépondreSupprimerQui sait ?
SupprimerLe plombier ?
on hhhhalète ! Qu'est-ce que ce brutard de OO2 nous réserve ? Et le dernier des cons va-t-il gagner à la fin ?
RépondreSupprimerSuperbe conte de Noël !
La Taulière
De la péripétie dans l'air. Accrochez-vous ☺
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