Pépinade pastichienne



Quelques pommes pendaient



Dans le verger d’un monde dur



Loulou survint d’Agen qui garait sa voiture



Qui te rend si hardi pour troubler mon feuillage



dit le pommier prenant ombrage,



tu seras chassé pour incivilité.



Cidre, bafouille Loulou, que votre amabilité,



Ne se mette pas en colère,



Mais plutôt qu’elle considère



Que je me garerai dès à présent



Dans un tournant,



Plus de vingt pas loin d’elle



Et que par conséquent en aucune façon



Je ne troublerai sa frondaison.



Tu la troubles, reprit l’arbre



je sais que près de moi tu t’es mis l’an passé.



comment l’aurais-je fait je n’étais pas garé



reprit Loulou, je perds souvent mes clés



Si ce n’est toi, c’est donc ton frère



Je n’en ai point



C’est donc quelqu’un des tiens



Car vous ne m’épargnez guère



Vous et vos caisses, les pépins.



On me l’a dit, il faut que cela change…



Là-dessus, plus que très énervé,



Loulou emporte les pommes puis les mange



Sans autre forme de procès.

6 commentaires:

  1. De La Fontaine, je bois l'eau tous les jours. Un génie ! Et ce pastiche ne gâche rien. Je ne saurai en écrire la morale, d'autres plumes ici-là l'oublieront ... ou s'y colleront !

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    1. Les revisitations permettent d'être illuminé par la nativité de la création ;)

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    2. espiguette > eau de jouvence

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    3. Anonyme > si c'est à ce point, je vous fais confiance !

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  2. Loulou leur fit, c'est sûr, en les croquant, beaucoup d'honneur.

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