Le 7 mai 2016 nous étions loin de penser au suivant ... Et pour cause.
TETE EN L’AIR
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I. En bas
Départ de
Paris
Trajet en
voiture jusqu’à l’aérodrome
Des
musiques me traversent le Spirit
of
St-Louis
Higelin de
Paris /New-York New-York/ Paris
A son
aéroplane blindé
Et c’est
bon signe
Bashung se
prend pour le vent
Il nous
souffle
Qu’à
l’arrière des berlines
Ça
trépigne
Mais…
Redescendons
sur terre
Nous
entrons hangar
Le Plessis
Belleville
Le grand
oiseau va sortir
(Penser à
prendre des photos)
C’est
tranquille
il fait
beau les amis
Ça va
marcher, obligé
On n’a pas
de plan B
Juste un
biplan, mais lequel !
Faut
chausser casque et lunettes
Nous
enfilons nos vêtements
Coupe vent
Et nos
visages d’enfant
On
s’installe ça va partir c’est sûr
Bouclez-là
Ceinture !
Plus
question de faire arrière
Machine
Moral ?
Beau fixe !
Un
tourbillon sonore
tourne
rond
L’hélice
est lancée
belle
invention de visages pâles
L’aéroplane
roule
Quitte le sol, c’est l’envol
C’est
parti pour le grand Icare
Une
trajectoire, boucle,
Imprimée à
jamais
dans la
cire de notre mémoire
II. Là haut
En
suspension
Vous voyez
le tableau
On entend
le chant des tournesols
C’est pas
du Marcel Pagnol
Qui était
je crois
Le Van
Gogh du colza
Un peintre
sourd
(on ne
voit pas très bien de là)
Ah… c’est
jaune,
Et ça ne
sait pas
…
Colza
nostra !
A Montagny
Sainte Félicité
Plantée
dans le milieu plein champ
On repère
l’église
Comment la
manquer flèche dressée
Après,
c’est Ferme du Moulin
Baron
Le vent
peut être de travers
La journée
est d’aplomb
La machine
file droit
Ailes à
belle allure
Et le
pilote
Des atouts
plein le manche
Nous
faisons le plein d’air
Avec les
yeux
Douces
sensations intenses
Le survol
des champs
En un
angle nouveau
Nous
peuple la mémoire
Au
château de Montépiloy
La joie
nous met en joue
Le
spectacle de la muraille
Pantelante
démantelée
qui par on
ne sait quel bout
tient
debout…
Alentour
les plans d’eau
sonnent
comme des plaques de verre irisées
arrosées
de lumière
Ermenonville
se
présente
Une
fontaine magique
niche non
loin de là
en bas
mais la
blanche mer de sable
reste
vague
Et
Jean-Jacques Rousseau
est un nom
d’oiseau
Je pense
allez savoir pourquoi
… dans
l’Oise ?
à la Loire
ses
châteaux et ses rois,
la vallée
me revient
Aujourd'hui,
que reste-t-il
À ce Dauphin si gentil
De tout son beau royaume ?
Orléans, Beaugency,
Notre-Dame de Cléry,
Vendôme,
Vendôme.
À ce Dauphin si gentil
De tout son beau royaume ?
Orléans, Beaugency,
Notre-Dame de Cléry,
Vendôme,
Vendôme.
C’est l’enfance de l’air
C’est l’oeil émerveillé
De l’enfant réveillé
Qui murmure la comptine
De ce jour-là restera
Ermenonville
Le Plessis Belleville
Montagny Sainte Félicité
Montépiloy,
Montépiloy...
Je ne redescends pas
Je reste passager
Longtemps après
Les paroles s’en vont
J’écris le reste.
Ecrit
à Nantes,
Mars 2017
En
souvenir du 7 mai 2016 avec M . et J .
Souffle coupé, je m'envoie en l'air,
RépondreSupprimerprise dans le vent de la plume qui s'envole
dans une aventure sublimée par un ardent récit
et dans ma mémoire résonne en canon la petite chanson des châteaux, dont Vendôme est la clé de voûte. Vendômeu, vendômeu ..........
Bel écho sans trou d'air ☺
SupprimerO temps suspendu ! C'est extra.
RépondreSupprimerCe fut une belle expėrience !
SupprimerÉvidemment, on pense tout de suite, s'envoyer en l'air.... C'était en tout cas un bon plan en biplan et le sol reste en plan. Merci pour les images du rêve.
RépondreSupprimerUn beâu looping cher Christw ☺
SupprimerLe 7 mai 2017 semble en comparaison bien terre-à-terre, pour ne pas dire qu'on a atterri en catastrophe et sur le c... Trois bonnes raisons de nous faire goûter à ce vrai ciel d'il y a un an ! Merci pour la balade et ce superbe, aérien poème...
RépondreSupprimerLa pesanteur plombée de la fausse extase du tout nouveau tout beau va vite venir. N'est-elle pas -en filigrane- déjà là ?
SupprimerJe viens de lire tous les textes de 10fractions. Ca vole bien haut par ici ! J'ai surtout aimé l'atelier d'écriture avec feuilles jaunes et les varaitions proustiennes ! Je reviendrai !
RépondreSupprimerHey Joe, bienvenue !
SupprimerMerci.