Remplir les blancs


Ecopant le vide
L’amnésique
Par fragments
Voit s’échapper les filaments algues
Entremêlés

Le marécage de sa mémoire
Retient les signaux
Flottants, hésitants
Qui tournent en boucle aspirés
Dans la bonde de l’oubli

Les images sont floues
Les messages incertains et obscurs
Les visages s’estompent
Leur nom reste incomplet
Et devient irréel

Les échos parviennent, lointains
Assourdis et absorbés
Balises aux positions faussées
Renouer le fil, trouver le code
Quelle est l’adresse ?

Dans quelles profondeurs
Aux contours sombres
S’est perdue la boîte noire
Enfouie dans des sables inconnus
Où tout s’efface ?

10 commentaires:

  1. Beau texte sur la mémoire et les souvenirs perdus.

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    1. Définitif, temporaire,
      régulier et sans retour...
      On ne sait pas ...

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  2. Cela me rappelle le livre "Avant d'aller dormir"...
    J'aime bien l'idée d'écoper le vide.

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    1. Je ne connais point !
      Ecoper le vide est une des premières apparues...

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  3. Que ce poème me touche, chaque vers me parle de ma vieille et chère maman.

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    1. A des niveaux divers, plus ou moins intensément, ça nous "parle" tous, je pense.

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  4. Émouvant et tellement juste ton poème.
    Cette perte de repères qui fait se juxtaposer passé et présent, cette boîte noire, tu le dis si bien, introuvable.
    Merci.

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  5. C'est un poème qui traite de la... quoi déjà ?
    C'est un chouette poème en tout cas,
    Merci K !
    La Taulière

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